Parfums et odeurs
Vous avez sûrement déjà vécu la désagréable expérience de perdre temporairement l'odorat ou le goût, pendant un épisode d'état grippal.
Pour moi c'est un incroyable soulagement, une véritable fête intérieure, au moment où je les récupe.
Je dis "les", mais d'après l'article que je viens de lire dans le dernier numéro du magazine "Allez Savoir!", il semblerait que l'on perd uniquement l'odorat :
«En fait, lorsqu’on prend un aliment en bouche, c’est l’odeur qui s’en dégage qui donne l’impression de goût. Contrairement à ce que l’on croit, l’infection fait bien perdre l’olfaction chez certains individus, mais non le goût qui reste intact», répond Gilles Allali, directeur du Centre Leenaards de la mémoire du CHUV.
Quant à la perte de l’odorat, elle provient «d’une saturation des récepteurs de l’olfaction qui se trouvent sur la muqueuse nasale», explique le professeur. En conséquence, le nez ne peut plus transmettre les signaux olfactifs au cerveau. De là vient la sensation que la nourriture comme l’environnement sont inodores./eg
Le reste de cet article parle de démences, donc inutile de le lire si vous ne souhaitez pas alimenter votre anxiété en ces temps déjà bien plombant! En revanche, n'hésitez pas à vous abonner au magazine. Allez Savoir ! est publié par l'UNIL, imprimé sur un papier de qualité et illustré de photos souvent très belles ... les collagistes apprécieront ! La version papier est gratuite et tous les articles peuvent aussi être lus en entier en ligne.
Mais revenons à la mission du jour, voici dans le désordre, une dizaine de mes parfums et odeurs préféré-es :
l'huile essentielle de menthe poivrée : mon odeur "rescue", rafraîchissante et rassurante,
« La Vie est belle – Soleil Cristal » de Lancôme : mon côté Julia Roberts bien sûr,
la mandarine. J'adore l'odeur qui s'en exhale lorsque quelqu'un en épluche une dans les parages,
le gazon fraîchement tondu. Mais depuis que j'ai appris au Bivouac dans les arbres que c’est un signal de détresse des brins d’herbe pour prévenir leurs potes de l'arrivée de la tondeuse, mon plaisir est teinté d'effroi et de compassion : ils ne peuvent même pas s'enfuir !!!
l'air marin. Là aussi, depuis que je sais que ce n'est pas de l'iode que l'on sent mais un mélange d'algues, de phytoplancton (autrement dit de bactéries) et autres protéines de poissons en décomposition, je trouve cette odeur nettement moins glamour. Mais elle me fait toujours rêver,
le café. Le premier du matin. Particulièrement celui préparé avec une cafetière italienne. J'en ai justement reçu une cette année de mon amie Françoise. Merci Françoise !
le pain frais ou le pain toasté. Particulièrement depuis que je ne peux plus en manger ...
le jasmin. Une odeur que je trouve aujourd'hui un peu trop entêtante, mais qui me ramène à mon adolescence. En hiver, j'en mettais une goutte derrière chaque oreille, avant d'enrouler ma Bénarès, blanche à motifs noirs, autour de mon cou,
la verveine citronnée. En savon, crème pour les mains, produit de douche, lait corporel, j'adore cette odeur, qui me met de bonne humeur dès le matin. Cet été, j'ai même trouvé un désinfectant pour les mains rechargeable. La classe, après deux ans à utiliser des produits aussi agressifs pour les mains que pour les narines,
les Neocolors Caran d'Ache. Ma madeleine de Proust. C'est l'odeur qui s'échappait du tiroir de mon pupitre, à l'école enfantine. Je ne garde pourtant pas un souvenir extraordinaire de cette première année d'école, mais cette odeur avait sans doute quelque chose de rassurant. J'en ai rempli un doudou, confectionné pour mon enfant intérieur, lors d'un atelier pendant mes études d'art-thérapie. Maintenant, il embaume le tiroir de mon bureau.
Et vous ? Quelles sont les odeurs qui vous réconfortent, vous motivent, vous rendent joyeux/se ou qui font remonter des souvenirs heureux ?
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L'histoire du gazon :
Et les adresses des points de vente du jeu Objectif Exploration : https://www.laparenthesecreatrice.ch/arttherapie
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